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d’Autriche et des Notices sur Joachim Roelants, Thomas de Rye, Jean Storms, Charles Van Bouchout, célèbre chimiste, et Jean-Corneille Jacobs, président de la Société de médecine, chirurgie et pharmacie de Bruxelles.

Il appartient aux Annales de Pomologie de faire une mention particulière des travaux d’horticulture, des découvertes de pomologie par lesquels M.  d’Avoine s’est fait connaître, et qui avaient déterminé le gouvernement à le nommer membre de la Commission royale, et à lui offrir les fonctions de membre du Comité de rédaction de ce recueil, que son état de santé ne lui permit pas d’accepter. Il présida, pendant plusieurs années, la Société des sciences naturelles de Malines, et fut un des fondateurs de la Société d’horticulture de la même ville, aujourd’hui si florissante sous la présidence de M.  de Cannart d’Hamale ; il y remporta, le premier, le prix de belle culture, en exposant un Cypridium flavescens (Redouté) d’une végétation et d’une floraison des plus luxuriantes.

Il possédait une collection de plantes vivaces de pleine terre unique parmi celles des amateurs ; et il les cultivait d’une manière admirable.

M.  d’Avoine avait enfin, aux portes de Malines, une pépinière renfermant près de 300 espèces et variétés de poiriers et de pommiers, un grand nombre de semis de poiriers provenant tous de nos meilleures nouveautés et notamment de la poire dite Joséphine de Malines.

La pomologie lui doit quelques bons fruits, entre autres l’excellentissime pêche Drap d’or, qu’il exhiba, pour la première fois, en 1848, à l’exposition de Vilvorde ; elle lui doit aussi, pour ainsi dire, le Beurré Tuerlinckx, le Beurré d’Avoine et la Calebasse de Bavay, dont il n’est pas l’auteur, mais qu’il découvrit dans les semis de M.  Tuerlinckx, et qu’il engagea celui-ci à faire propager.

Dans la Commission de pomologie, comme dans toute sa carrière, il se distingua toujours par la rectitude de son jugement, par la justesse et la lucidité de ses appréciations.

Le corps médical perd en lui l’un de ses praticiens les plus distingués ; la ville de Malines, pour qui sa mort est un deuil public, un de ses meilleurs citoyens ; la science pomologique, un de ses plus instruits et de ses plus zélés propagateurs.

L. de Bavay.