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Signalons dans la Reinette qui nous occupe deux caractères qui la font assez aisément distinguer des pommes de forme et de coloris analogues : un goût acidulé et relevé qui rappelle le Calville blanc, et particulièrement la fleur ou poussière glauque qui tapisse légèrement son épicarpe. On pourrait indiquer un troisième caractère, et ajouter que bien rarement elle se teint de rouge léger du côté frappé par les rayons solaires.

Le volume et la forme sont assez variables ; celle-ci est ordinairement allongée, et parfois sphéroïdale. La périphérie est aussi plus ou moins anguleuse.

L’œil, bien conformé, est placé dans une cavité évasée, souvent profonde, dont les bords sont sillonnés de plis onduleux, réguliers.

La cavité du pédoncule, qui est assez fort et long (environ 2 centimètres), est également profonde, infundibuliforme, ordinairement maculée de gris fauve.

La peau est d’abord de couleur paille ou jaune pâle, devenant bientôt plus foncé ou jaune-citron, en atteignant l’époque de maturité. Les tiquetures sont nombreuses et généralement assez fines.

La chair, d’un blanc un peu jaunâtre, est fine, ferme et cependant légère. Son eau est abondante ; sa saveur relevée, suave, rappelle celle du Calville blanc.

Cet excellent fruit mûrit en novembre, époque où il a toutes ses rares qualités, mais elles ne s’altèrent pas avant la mi-février.

L’arbre est vigoureux et des plus productifs ; cultivé en haut-vent dans un sol et une exposition favorables, à l’abri des vents d’ouest, il fait l’ornement d’un verger par ses belles proportions et son feuillage touffu ; néanmoins, la forme naine, en entonnoir, lui convient incomparablement mieux. (Ainsi a été obtenu aux Vennes, lez-Liége, le spécimen représenté dans la planche ci-jointe.)

Aug. Hennau.