Page:Annales de pomologie belge et étrangère - 2.djvu/177

Cette page a été validée par deux contributeurs.

marbrée de veines rouge-pourpre et violacées, jusqu’au noyau. Elle est fine, succulente, remplie d’un jus sucré un peu vineux et d’un arôme agréable.

Le noyau se détache facilement de la chair, dont il ne conserve que quelques filaments. Il est gros, ovale, obtus à sa base et pointu au sommet ; ses joues sont très-convexes, rugueuses. Les arêtes dorsales latérales sont obtuses et celles du milieu tranchantes. L’amande est moins amère que dans la plupart des pêches.

En Amérique, cet arbre n’est pas d’une croissance rapide, et ne rapporte que modérément. Nous remarquons à Namur, où ce Pêcher est cultivé en espalier au sud-est, qu’il se distingue par sa vigueur et par une belle végétation. Il n’a donné ses premiers produits qu’en 1854 ; nous ne pouvons donc encore nous prononcer sur sa fertilité.

Les jeunes rameaux sont verts du côté de l’ombre, brun-pourpre du côté du soleil. Le vieux bois est gris-jaunâtre pointillé de gris.

Les feuilles sont moyennes, très-allongées, pointues, mesurant 18 à 20 centimètres de longueur sur 5 de largeur au centre ; elles sont régulièrement serretées et pourvues de glandes réniformes.

Cette pêche singulière mûrit, en Amérique, vers le milieu de septembre et, en Belgique, à la fin du même mois.


A. Royer.