Page:Annales de pomologie belge et étrangère - 1.djvu/224

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Cerise royale tardive d’Angleterre.

Synonyme : Cherry-Duck.

(Spécimens récoltés sur pyramide.)

Ce fruit est évidemment d’origine anglaise, de même que les May-Duck, les Holmans-Duck, avec lesquels il forme un groupe. Toutefois, il existe, parmi les pomologues de nos jours, quelque incertitude sur son identité. Le dessin que nous donnons ici représente la variété que Noisette, dans son Jardin fruitier, décrit de la manière suivante :

« D’après la tradition de Duhamel, on appelle encore quelquefois celle-ci, Royale Cherry-Duck. C’est une belle cerise ronde, comprimée à la base et au sommet, d’un rouge-vif, à la chair blanche, sucrée, excellente. On la tient pour la meilleure et l’une des plus belles cerises ; elle mûrit en août. »

Noisette n’ajoute rien de plus. Comme nous l’avons dit, le dessin du Jardin fruitier est conforme au nôtre, mais il y manque le bois et les feuilles que nous ajoutons.

Il est étonnant que Noisette ait invoqué, à ce sujet, l’autorité de Duhamel ; car celui-ci, après avoir décrit une Royale Cherry-Duck (qui n’est pas la nôtre, et dont elle diffère beaucoup), qu’il fait mûrir au commencement de juillet, ajoute :

« On cultive trois variétés principales de ce cerisier, qui ne diffèrent que par le fruit ; savoir : la Royale hâtive, Duc de May, May-Duck, dont le fruit est moindre et beaucoup plus hâtif, mûrissant dès la fin de mai ou au commencement de juin ; la Royale tardive, dont le fruit est beau, mais trop acide, qui ne mûrit qu’en septembre, et le Holmans-Duck, belle et excellente cerise. »

L’appréciation de Noisette nous parait ici plus exacte que celle de Duhamel. La Royale tardive ou Cherry-Duck n’a, en effet, que le degré d’acidité nécessaire pour être classée parmi les cerises proprement dites, si bien accueillies pendant les chaleurs de l’été.

La cerise qui nous occupe ici ne doit être récoltée que lorsque la couleur passe du rouge-vif à une nuance plus foncée. Elle n’a rien à redouter des attaques des moineaux : au mois d’août, ces pillards se répandent dans les campagnes et se jettent de préférence sur les céréales.