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Nomenclature.

explication des termes de pomologie, de botanique et de jardinage, nécessaires à l’intelligence des descriptions des arbres fruitiers

Les descriptions pomologiques offrent, nous le savons, fort peu d’attrait à la plupart des lecteurs. À part l’inévitable aridité des détails techniques, à quoi faut-il surtout attribuer ce résultat regrettable ? À l’emploi fréquent de termes plus ou moins inintelligibles pour le plus grand nombre. Ce langage scientifique n’est que trop souvent lettre close pour les gens du monde, et en particulier pour les hommes de pratique, étrangers aux notions de grec, de latin et de botanique.

Il nous a donc paru utile d’exposer ici les notions préliminaires indispensables, y compris l’explication des termes de jardinage les plus usuels, sous une forme que nous avons tâché de rendre claire, brève et précise.

Indépendamment de la nécessité de faciliter l’accès de la science à toutes les classes de lecteurs, il fallait aussi, dans l’intérêt de l’unité de notre œuvre collective, nous mettre préalablement d’accord sur la valeur de tous les termes. La terminologie pomologique, on le sait, n’est pas encore près d’être parfaitement arrêtée ; et, de plus, notre nomenclature n’est pas toujours celle de la botanique.

Grâce à ce vocabulaire, qui est en quelque sorte la clef de la science, tous les lecteurs pourront sans peine connaître le sens que nous attachons à chacun des mots, et se familiariser promptement avec des notions jusqu’à présent réservées à quelques adeptes. Puisse la pomologie arriver ainsi à une nomenclature, à des définitions précises, généralement acceptées, conditions essentielles de tout progrès scientifique !

ACUMINÉE (feuille). Dont l’extrémité en se rétrécissant forme une pointe allongée. Si l’angle est moins allongé, on la dit aiguë ; pointue, si l’angle est plus court et moins prononcé encore.

ADHÉRENT (calice). Soudé en tout ou en partie avec l’ovaire.

AFFRANCHIR (s’). On dit qu’un arbre s’affranchit, quand, sur le bourrelet de la greffe, qui se trouve enterrée, naissent des racines, lesquelles ne tardent pas à remplacer celles du sujet.

AIGRIN ou ÉGRAIN. Nom par lequel on désigne les jeunes poiriers et pommiers sauvages.

AISSELLE. Partie intérieure de l’angle formé par une feuille avec un rameau, par un rameau avec une branche, etc.

ALTERNES (feuilles). Disposées à des distances à peu près égales alternativement d’un côté et de l’autre.

AMANDE. Semence des fruits nommés drupes.

ANNULAIRE. Qui ressemble à un anneau. L’incision annulaire, pratiquée sur les arbres à fruits à pepins, et principalement sur la vigne, consiste à enlever un morceau d’écorce circulaire d’un demi à un centimètre au plus.

ANTHÈRE. Petit tube ou capsule contenant la poussière fécondante. (Voy. étamine.)

AOUTÉ (rameau). Qui a mûri suffisamment pour résister aux rigueurs de l’hiver.

APPRIMÉ (gemme ou bouton). Qui adhère fortement au rameau ; qui s’y trouve implanté dans une direction plus ou moins verticale.

ARBRE. Végétal ligneux dont la hauteur excède 6 mètres.

ARBRISSEAU. Végétal ligneux dont la hauteur ne dépasse jamais 6 mètres[1].

ARCURE. Opération qui consiste à courber en demi-cercle plus ou moins ouvert, les rameaux ou branches dont on rapproche ainsi du sol l’extrémité ou œil terminal.

  1. On est d’accord sur les caractères qui distinguent l’arbre, l’arbrisseau et l’arbuste.