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point, sans la couper, et pourra être considérée comme ayant, avec la courbe, quatre points communs se confondant en un seul ; que si l’on a , en outre, pour ce point,

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la tangente touchera et coupera alors la courbé, et son point de contact pourra être considéré comme cinq points communs à l’une et à l’autre, se confondant en un seul, et ainsi de suite. La recherche de ces points s’exécutera d’ailleurs comme celle des simples points d’inflexion ; mais la chance d’en obtenir ira sans cesse en diminuant, à raison du nombre toujours croissant des équations de conditions auxquelles on aura à satisfaire.

V. En retournant aux coordonnées primitives, au moyen des formules (5), l’équation (6), de la tangente au point deviendra

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équation dans laquelle les deux constantes et sont liées entre elles par l’équation (2), et ne doivent ainsi compter que pour une seule. Rien ne sera donc plus facile que d’obtenir l’équation de la tangente à une courbe, par un point donné sur cette courbe.

Si le point n’est pas donné, cette équation, en y mettant, pour tous les systèmes de valeurs compatibles avec la relation (2), pourra indistinctement exprimer toutes les tangentes à la courbe. On pourra donc ainsi profiter de l’indétermination de et pour assujettir une tangente demandée à une condition donnée.

Si, par exemple, on veut assujettir la tangente à passer par un point donné il faudra exprimer que les coordonnées de ce point satisfont à l’équation (17), ce qui donnera