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tion d’un objet de dimensions finies, si cet objet est vu droit où renversé, et s’il est renversé dans les deux sens ou dans un seulement.

xviii. Supposons que, par la nature du milieu, l’équation (15) ne soit, par rapport à que du second degré seulement ; alors un œil convenablement situé ne pourra apercevoir au plus que deux images du point rayonnant, tandis que, placé d’une autre manière, il n’en apercevra aucune. La déterminatrice divisera donc le plan des rayons en deux régions seulement ; et, pour un œil placé sur cette déterminatrice même, ces deux images se confondront.

S’il s’agit d’un objet de dimensions finies, à ses différens points répondront des déterminatrices différentes. Un œil qui laissera toutes ces déterminatrices d’un même côté, verra deux images entières de l’objet ; et ces deux images pourront même être plus ou mains distantes l’une de l’autre ; tandis qu’au contraire, un œil situé de l’autre côté des déterminatrices n’apercevra aucune partie de l’objet. Un œil situé sur l’une des déterminatrices extrêmes verra les deux images en contact ; tandis qu’un l’œil situé sur l’autre déterminatrice extrême, n’apercevra qu’un seul point de l’objet. Enfin si un œil est situé entre les déterminatrices extrêmes, il ne verra qu’une partie seulement de l’objet, mais il la verra double, et les deux images seront en contact par le point auquel répondra la déterminatrice sur laquelle cet œil se trouvera situé.

Dans le cas de plus de deux images, on sent qu’on pourra appliquer à chaque branche de la déterminatrice, et aux deux images qui se confondent pour un œil situé sur cette branche, ce que nous venons de dire du cas de deux images et d’une déterminatrice qui ne divise le plan des rayons qu’en deux régions seulement.

Nous supposons d’ailleurs, dans tout ceci, qu’aucun obstacle ne s’oppose à la marche libre des rayons lumineux ; et c’est, en effet, ce qui arrive communément lorsque ces rayons ont leur convexité tournée vers le ciel, c’est-à-dire, lorsque la densité des couches at-