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horizontal[1]. Soient plantés, le long de cette rigole et dans un même plan vertical, une suite de jalons verticaux, susceptibles d’être plus ou moins allongés vers le haut, au moyen d’une tige à crémaillère, mue par un pignon, à peu près comme on le voit dans nos lampes à courant d’air, soit par tout autre moyen équivalent ; et soit mise cette disposition à profit pour les ajuster, de telle sorte, que leurs extrémités supérieures paraissent, à l’œil, être toutes en ligne droite ; on sera certain alors que ces extrémités sont toutes situées sur la courbe qu’affecte l’un des rayons lumineux qui partent de l’extrémité supérieure de l’un des jalons extrêmes. Soient alors mesurées exactement tant les distances entre les jalons consécutifs que la hauteur de chacun au-dessus du niveau de l’eau, on obtiendra de la sorte les coordonnées d’un plus ou moins grand nombre de points de la courbe affectée par le rayon lumineux ; d’où, par les méthodes connues d’interpolation, on pourra conclure l’équation de cette courbe. Il faudra seulement, pour ramener l’origine à l’extrémité supérieure de l’un des jalons extrêmes, compter les à partir du pied de ce jalon, et diminuer ensuite les de toute sa hauteur.

ix. Ces choses ainsi entendues, supposons, en général, qu’en opérant de la sorte on ait trouvé, pour l’équation de la courbe décrite par le rayon,

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équation dans laquelle doit être nulle en même temps que on en conclura

  1. On conçoit que, dans la présente hypothèse, où la lumière ne se meut pas en ligne droite, tous les moyens ordinaires de nivellement employés dans la vue de se procurer une telle surface, seraient tout-à-fait illusoires.