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des longitudes. Mais lorsqu’on est seul à observer et qu’on a des devoirs obligés hors de chez soi, on ne peut s’astreindre à ces époques ; et il vaut mieux encore en choisir d’autres moins favorables, que de confier les observations à autrui.

Fort heureusement à l’époque de midi, regardée comme la plus importante de toutes, je suis toujours à peu près sûr d’être chez moi ; j’ai donc pu prendre cette époque pour celle de départ. J’en ai choisi trois autres, en ayant soin de faire ensorte 1.o de pouvoir observer moi-même à ces époques ; 2.o de rendre les diverses époques équidistantes. C’est d’après cette double considération que je me suis fixé aux époques des heures du matin, midi, heures et heures du soir, temps vrai de Montpellier. Mais, soit que je rentrasse quelquefois un peu trop tard, soit que je me trouvasse obligé de sortir, soit enfin par toute autre cause de distraction, il ne m’a pas toujours été possible d’observer rigoureusement à l’époque choisie. Du moins est-il vrai de dire que, dans ces circonstances, assez rares d’ailleurs, l’observation n’a jamais guère été devancée ou retardée d’un quart d’heure ; j’ai d’ailleurs tout lieu de croire qu’elle n’a guère été ni plus ni moins souvent devancée que retardée, de sorte qu’il y a beaucoup de probabilités en faveur des compensations d’erreurs.

On voit, d’après cela, que, si l’on partage l’intervalle de temps compris depuis quatre heures et demie du matin d’un jour jusqu’à minuit et demi du jour suivant en quatre parties égales, mes observations se trouveront placées aux milieux de ces quatre parties. On pourra donc regarder la moyenne des quatre observations de chaque jour comme la moyenne barométrique qui répond à cet intervalle de vingt heures. Je me suis permis de la regarder comme la moyenne des heures, qui pourrait être réellement un peu plus petite à raison du minimum qui a lieu vers les quatre heures du matin.

Je dois dire encore qu’il ne m’a pas toujours été possible d’observer. Mais, afin qu’on puisse juger de mon assiduité, voici le