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STATIQUE.

Sur quelques démonstrations du principe du
parallélogramme des forces ;

Par M. Gergonne.
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L’auteur de la démonstration du principe du parallélogramme des forces que l’on rencontre aujourd’hui dans la presque totalité des traités élémentaires de statique, nous a souvent témoigné le regret de n’avoir pu parvenir à son but sans déplacer, et même plus d’une fois, le point d’application des composantes. Sans doute, cela n’infirme en rien ni la vérité du théorème ni la validité de sa démonstration ; mais les esprits méthodiques peuvent désirer, lorsqu’ils s’occupent d’abord uniquement des forces qui agissent sur un même point, de n’avoir pas à considérer des forces qui agissent tantôt sur un point d’un plan et tantôt sur un autre. D’ailleurs, quelque incontestable que puisse paraître le principe qui autorise le déplacement, sur la direction d’une force, de son point d’application, ce principe n’en a pas moins été mis en doute par un géomètre dont on ne saurait certainement contester le mérite[1] ; et c’est dire assez qu’il peut être bon de ne pas trop s’en prévaloir vis-à-vis des commençans, surtout des le début.

Dans un mémoire sur la composition des forces appliquées à un même point, qui fait partie de la deuxième livraison du premier volume de ses

  1. Voy. Annales, tom. V, pag. 215 et tom. VI, pag. 201.