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vant les variations du baromètre ; de sorte qu’en toute rigueur l’intensité de la gravité, dans un lieu qui n’est pas au niveau de la mer, n’est pas constante, mais qu’elle éprouve des petites variations, en plus ou en moins, qui dépendent des variations de densité de la couche d’air comprise entre ce lieu et le niveau de la mer.

6. On voit aussi que, si l’on avait une suite d’observations directe sur l’intensité de la pesanteur, les unes faites au niveau de la mer et les autres à des hauteurs connues au-dessus de ce niveau, et exactes jusqu’au neuvième chiffre, on pourrait en conclure la valeur du rapport et, par conséquent, la valeur de la densité moyenne de la terre, d’après une formule facile à trouver, par ce qui précède, et qui a été déjà donnée à la pag. 360 du tom. X.e des Annales, dans un mémoire dont le présent écrit n’est qu’une conséquence et une extension.

7. Je terminerai cette note par quelques remarques sur le même sujet. Si la masse de toute l’atmosphère terrestre était concentrée dans le sphéroïde même qu’elle enveloppe, la gravité terrestre qui, pour les latitudes moyennes, a pour valeur

deviendrait

Par conséquent, lorsqu’on compare la gravité considérée à la surface de la terre, à la gravité exercée par cette planète sur un point matériel situé au-delà de l’atmosphère terrestre, et à la distance de la surface de la terre, on a