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à quelques propositions près, relatives au contact et à l’intersection des cercles, Quant à l’introduction de trente pages, nous ferons observer que, indépendamment de ce qu’elle a été rédigée fort à la hâte, à l’instant même où l’on terminait l’impression du texte, cette introduction n’est point une analyse et n’a pour objet que de signaler le but et l’esprit général de l’ouvrage, mais non pas son contenu[1]. Tout ce qu’avance à ce sujet M. Gergonne ne saurait donc prouver que nous n’avons pas donné une attention très-sérieuse à la théorie des polaires réciproques et à la dualité qui en dérive ; des la publication du Traité des propriétés projectives, en 1822, et même avant cette publication. Il est vrai qu’à l’époque dont il s’agit, nous n’avions point fait, de cette théorie, l’objet d’un mémoire ou d’un chapitre spécial, et que nous nous réservions d’y revenir avec plus de détail dans la partie de nos recherches relatives aux propriétés générales des lignes et des surfaces courbes : toujours est-il vrai que nous en avons traité à toute occasion et avec assez de développement pour être à l’abri des reproches que nous adresse M. le rédacteur des Annales de mathématiques[2]. »

Au surplus, cette discussion doit paraître bien superflue, et

  1. Le lecteur en pensera tout ce qu’il lui plaira, mais je persiste à regarder comme fort étrange que, l’esprit fortement préoccupé d’une idée majeure, on écrive trente pages in-4.o, dans lesquelles cette idée peut et doit même peut-être tout naturellement trouver place, sans lui consacrer une seule ligne. D’ailleurs le principe de dualité n’est guère plus apparent dans l’ouvrage que dans l’introduction. Je suis loin d’en faire un reproche à l’auteur qui était certes bien le maître de n’en faire même aucune mention ; mais toujours sera-t-il vrai de dire qu’il ne s’y présentait que d’une manière assez fugitive pour excuser un peu les lecteurs qui n’avaient pas su l’y apercevoir.
    J. D. G.
  2. C’est là précisément ce que je nie. Le lecteur jugera. Je ne fais d’ailleurs aucun reproche, j’énonce simplement une opinion.
    J. D. G.