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que je n’ai pas emprunté aux autres les principes et les méthodes qui en constituent la base essentielle[1]. »

Revenons à la dualité, dont le Bulletin des sciences attribue uniquement la découverte à M. le Rédacteur des Annales de mathématiques[2]. Je ne manquai pas de faire remarquer à cet estimable géomètre l’analogie de ses idées avec les miennes, des l’apparition, en janvier 1826, de son mémoire sur la dualité[3] ; et, d’après la demande qu’il voulut bien me faire ensuite de lui donner une idée plus étendue de mes dernières recherches, concernant la théorie des polaires réciproques, je me hâtai de lui en adresser l’analyse au mois de décembre 1826 ; j’y joignis un article de réclamations qui me paraissait assez intéresser la philosophie de la science pour mériter une place dans les Annales de mathématiques. Je respecte les motifs qui ont empêché M. Gergonne d’insérer, avant le numéro de mars 1827 de son Recueil, l’analyse dont il s’agit, et qui lui on fait supprimer entièrement ma réclamation. J’ignore d’ailleurs pourquoi il a cru devoir répondre à cette réclamation, dans ce même numéro, sans la citer et sans mettre ses lecteurs en état d’apprécier ses propres observations. Enfin, je ne comprends pas

  1. Mais personne ne songe à le contester ; et on va voir tout à l’heure de quel côté vient l’accusation d’emprunt.
    J. D. G.
  2. Si le Bulletin s’était exprimé ainsi, il serait assez difficile de lui prouver qu’il a dit faux ; car probablement M. Poncelet n’a pas tenu plus que moi journal de ses pensées sur ce sujet ; mais le Bulletin dit simplement que j’ai signalé cette dualité, et ici les dates font foi. Je veux bien d’ailleurs que le Bulletin se soit trompé, pour peu que cela puisse être agréable à M. Poncelet, car l’essentiel est ici que la vérité se manifeste, et il importe peu qu’elle emploie tel ou tel autre organe.
    J. D. G.
  3. M. Poncelet convenait donc, à cette époque, que je ne lui avais rien emprunté.
    J. D. G.