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STATIQUE.

Note sur un paradoxe de statique ;


Par un Abonné.
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On sait que, lorsqu’un corps pesant est suspendu librement par un ou deux cordons verticaux, ou même par trois cordons verticaux non compris dans un même plan, les tensions de ces cordons sont complètement déterminées, et même faciles à calculer ; et qu’il en est encore de même des pressions éprouvées par un ou deux points d’un plan fixe horizontal, par lesquels, pose un corps pesant, et même pour trois pareils points, lorsqu’ils ne sont pas en ligne droite.

Mais il est généralement admis en statique que, si un corps pesant est suspendu par plus de trois cordons verticaux, ou même par trois cordons situés dans un même plan, les tensions de ces cordons demeurent indéterminées, et qu’il en est de même aussi des pressions exercées sur un plan fixe horizontal, dans les points par lesquels y pose un corps pesant, lorsque ces points sont au nombre de plus de trois, ou, lorsqu’étant au nombre de trois seulement, ils se trouvent appartenir à une même ligne droite.

Or, ce principe constitue une sorte de paradoxe qui naît de ce qu’on ne conçoit pas mieux qu’une tension ou une pression actuelle et effective puisse être indéterminée, qu’on ne le concevrait de la taille actuelle de tel ou de tel individu, de son âge, de son poids ou de sa fortune. Quelques géomètres ont tenté de ré-