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C’est là aussi le but que nous nous sommes efforcés d’atteindre dans l’essai qu’on vient de lire.


ARITHMÉTIQUE PRATIQUE.

Sur l’erreur que l’emploi des parties proportionnelles
peut entraîner dans les calculs par logarithmes ;

Par M. Vincent, Professeur de mathématiques et de physique
au Collége royal de Reims.
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Lorsque, dans les calculs par logarithmes, pour suppléer à l’insuffisance des tables, on a recours aux parties proportionnelles, les résultats auxquels on parvient sont affectés de deux sortes d’erreurs ; 1.o on suppose d’abord les différences des logarithmes proportionnelles à celles des nombres auxquels ils appartiennent ; ce qui, même pour des nombres très-grands et très-peu différens, n’est qu’à peu près vrai ; 2.o en admettant cette proportionnalité, les logarithmes que l’on emploie pour calculer le résultat qu’on veut obtenir, ne sont point exacts, et peuvent être fautifs, en plus ou en moins, d’une quantité qui a pour limite une demi-unité décimale du dernier ordre.

Bertrand de Genève a discuté, il y a déjà long-temps, l’effet de la première de ces deux causes d’erreur[1] ; mais il n’a rien

  1. Tout ce que Bertrand a si longuement développé sur ce sujet, dans