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OPTIQUE.

Sur une nouvelle doctrine de la vision.

(Extrait d’une lettre au Rédacteur des Annales.)
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Il y a, Monsieur, déjà plus d’un an que j’ai lu, dans les feuilles publiques, que M. C. J. Lehot, ingénieur des ponts et chaussées, à ce que je crois, trouvant sans doute de graves inconvéniens à ce que de simples images des objets extérieurs fussent appliqués tout à plat sur la rétine, avait décidé souverainement que désormais ces objets se peindraient, en relief, aux différens points de l’humeur vitrée ; que, pour de bonnes raisons sans doute, il s’était adressé à l’Académie de médecine, de préférence à celle des sciences, pour y faire enregistrer son édit sur ce sujet ; et que cette société savante l’avait engagé à poursuivre ses travaux sur le phénomène de la vision.

M. Lehot paraît avoir mis ce conseil à profit, car je lis, dans le Bulletin universel de M. le Baron de Férussac (février 1825, pag. 104, n.o 125) qu’il croit avoir découvert, par des expériences qu’il a faites l’an dernier, la Loi Mathématique qui détermine la grandeur apparente des corps, loi qu’il exprime ainsi : Les grandeurs apparentes des corps sont en raison composées de