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DES CORPS.

mum mais dans la nature, cette opération est toujours plus compliquée, à cause du principe de l’égalité des températures ; car celles-ci étant fonctions de et il est facile de voir que, pour que reste constant lorsque varie, il faut que varie aussi ; mais, dans l’ignorance où l’on est sur la forme de cette fonction, on peut seulement savoir qu’en cette rencontre il se dégage une partie considérable de cette quantité.

Il est d’ailleurs évident que le point où la vapeur se convertit en liquide est fixe ; mais que la vaporisation s’opère à toutes les températures. L’ordonnée représente la plus grande force élastique dans chaque point de la masse. La distinction qu’on établit entre les vapeurs et les gaz secs pourrait bien, au surplus, consister uniquement en ce que ceux-ci sont des vapeurs très-éloignées du maximum, ou en ce qu’ils sont représentés par une courbe de la forme (fig. 8) ; et dans ce cas, il serait absolument impossible de les réduire à l’état liquide, du moins tant que resterait constante.

Dans tout ce qui précède, nous avons évité de faire des hypothèses sur la nature de la matière. Dans ce qui va suivre, nous allons seulement déduire quelques conséquences mathématiques de deux hypothèses contraires entre lesquelles les physiciens sont encore aujourd’hui partagés, savoir, celle de la continuité et celle de la discontinuité des parties. Dans la première, la plus courte distance entre deux centres de forces est infiniment petite ; dans la seconde elle est finie. Les conséquences de la première peuvent donc se déduire de celles de la seconde, comme on déduit le calcul différentiel du calcul aux différences finies. Nous considérerons donc d’abord la première, comme la plus simple, en rappelant ce fait d’expérience que l’attraction moléculaire est insensible à une distance sensible du contact.

Soit donc un plan indéfini, à une distance, d’un point attiré. Supposons la matière dans l’état où et l’attraction d’un point