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PERSPECTIVE DE LA SPHÈRE.

J’invite ceux qui voient mieux par les yeux du corps que par ceux de l’entendement, à vouloir bien prendre la peine de mettre en perspective un cylindre vertical posé sur un socle cubique, et surmonté d’une sphère ; en supposant le plan vertical conduit par l’œil et par l’axe du cylindre oblique au tableau. S’ils construisent successivement la perspective de la sphère par nos méthodes et par un cercle, dont je leur abandonne d’ailleurs le choix du centre et du rayon, ils sentiront bientôt que, tandis que, dans le premier mode de construction, tout se trouve dans une harmonie parfaite, le second, au contraire, est tout-à-fait insoutenable pour la vue.

Je demande bien sincèrement pardon au lecteur, vraiment géomètre, d’avoir insisté aussi long-temps sur une chose si claire et si simple ; mais, d’après l’expérience que j’en ai acquise, loin d’avoir rien dit de trop, j’ai lieu de douter que j’en aie dit assez, pour convaincre certains lecteurs. J’aurai du moins offert des armes de plus d’une sorte à ceux qui voudront essayer de vaincre leur résistance sur ce point de doctrine.


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