ment et ce jugement, manifesté par des signes sensibles, prend le nom de proposition. La proposition est dite simple lorsqu’elle n’est relative qu’à deux idées seulement ; c’est la seule dont il sera question ici.
9. Toute proposition doit, au moins implicitement, présenter trois parties ; savoir : 1.o le sujet ou petit terme, qui est l’idée que l’on dit être ou n’être pas, en tout ou en partie, contenue dans l’autre ; 2.o l’attribut ou grand terme, qui est, au contraire, l’idée de laquelle on dit que le sujet fait ou ne fait point partie ; 3.o enfin, la copule qui exprime la nature du rapport entre les deux termes de la proposition. Nous représenterons constamment à l’avenir le sujet ou petit terme par P, et l’attribut ou grand terme par G ; et nous nous conformerons à l’usage universel des logiciens, qui est d’énoncer ou d’écrire d’abord le sujet, ensuite la copule, puis enfin l’attribut[1].
10. Une proposition est dite affirmative ou négative, suivant qu’elle énonce que le sujet est ou n’est point contenu, en tout ou en partie, dans l’attribut. Cette différence entre les propositions détermine ce qu’on appelle leur qualité.
11. Une proposition est dite universelle ou particulière, suivant que le jugement qu’elle énonce se rapporte à tout le sujet ou seulement à une partie indéterminée de ce sujet. Cette différence entre les propositions détermine ce qu’on appelle leur quantité.
12. En ayant donc égard, à la fois, à la quantité et à la qualité, nous aurons à distinguer, en tout, quatre sortes de propositions ; et, comme dans tout ce qui va suivre, nous aurons continuellement besoin de les mentionner, nous leur affecterons des signes abréviatifs. Voici ces signes, ainsi que les formules générales des propositions qui leur répondent respectivement :
- ↑ Les dénominations de grand et de petit termes tirent leur origine de ce que d’ordinaire l’attribut a plus d’étendue que le sujet ; je les conserve ici, parce qu’elles me seront utiles.