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EXPÉRIENCES SUR LA RÉSISTANCE DES BOIS.

de diamètres conjugués, et voilà ce que nous voulions faire remarquer.

Après avoir considéré la courbe produite par une flexion unique, j’ai cherché à comparer les courbes qui résultent de flexions différentes. Ici se présente une nouvelle série d’expériences, plus délicates peut-être que les précédentes, et dont j’exposerais la marche si je n’avais pas déjà dépassé les bornes que cette analise doit avoir. Je me contenterai de dire qu’après avoir déterminé une courbe simple, ayant avec la véritable élastique un contact très-intime, j’ai supposé leurs rayons de courbure identiques au point qui leur est commun. Mais, on a de suite ce rayon au sommet de l’hyperbole ; on a donc aussi le maximum de courbure de l’élastique pour une flèche donnée.

Je passe enfin à l’explication de la rupture des bois. J’observe que les bois homogènes doivent rompre au point où leurs fibres atteignent un certain degré constant d’alongement ou de raccourcissement. Cette condition combinée avec les principes exposés précédemment sur la flexion des bois, me conduit à retrouver et à démontrer les diverses lois connues sur leur rupture.

Je viens de donner une idée de la première partie de mes recherches ; l’autre est encore trop incomplète pour être présentée à la classe. Je me suis occupé, dans cette seconde partie, de la flexion des bois, lorsqu’on les plie sur des surfaces données. On sait que c’est en pliant ainsi les bois que nous recouvrons par des bordages, à l’extérieur, et par des vaigres, à l’intérieur, toute la membrure de nos vaisseaux.

Dans les ports du nord de l’Europe on chauffe les bordages ; en les mettant dans des étuves ; j’ai cherché à voir quelles altérations ce procédé produit sur la force des bois.

Je me suis ensuite occupé de ce que nous appelons des assemblages : ce sont les formes diverses par lesquelles nous joignons une pièce de bois à une autre. Je me suis proposé de déterminer la force de ces assemblages, en appréciant soigneusement tout ce qui peut contribuer à leur bonté.