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SUR L’INTERPOLATION.

Je suis, certes, loin de supposer à M. Wronski, à qui je soumets de bon cœur ces réflexions, une assez forte dose d’amour-propre pour penser qu’il confonde les bornes de ce qu’il est parvenu à faire jusqu’ici avec celles du possible. Je ne fais même aucun doute que la philosophie qu’il professe, et qu’à mon très-grand regret je connais fort peu, enseigne, comme toutes les autres, qu’on ne saurait trop se défier de ses lumières ; mais je serais bien tenté de croire qu’en cet endroit, comme en plusieurs autres, c’est encore cette même philosophie qui l’aura égaré, en le faisant sans doute raisonner comme il suit : « Le Criticisme fait trouver tout ce qui est trouvable, et tout ce qu’il fait trouver est parfait ; or, ce Criticisme m’a fait découvrir une nouvelle loi de développement des fonctions en séries ; donc cette loi est parfaite ; donc elle est la Loi ABSOLUE ; or, cette même loi n’a aucun empire sur les fonctions Lameds ; donc ces fonctions ne sont point susceptibles de développement ; donc elles sont essentiellement discontinues ; quod erat demonstrandum. » C’est à peu près dans ces termes que Hobbes parle de la synthèse, et Condillac de l’analise !



Séparateur

    équation qui ne saurait être absurde, puisqu’elle ne contiens que deux variables seulement ; et qui doit être d’ailleurs assujettie à la loi de continuité.