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un résultat dont les difficultés n’ont pas été au-dessous des forces de Lagrange lui-même. Si, au contraire, l’on n’y réussit pas, la notation des lignes dirigées conservera, dans ce cas-ci, un avantage évident sur la méthode ordinaire ; et, de toutes manières, la nouvelle théorie aura rendu un petit service à la science.

Qu’il me soit permis, en terminant ces réflexions, de placer ici une remarque au sujet de la note de M. Lacroix, Insérée aux Annales (tom. IV, pag. 367). Ce savant professeur dit que les Transactions philosophiques de 1806, contiennent un mémoire de M. Buée dont le sujet est le même que celui sur lequel M. Français et moi avons écrit. Or, c’est dans cette même année 1806 que j’ai fait paraître l’Essai sur une manière de représenter les quantités imaginaires dans les constructions géométriques : opuscule où j’ai exposé les principes de la nouvelle théorie, et dont le mémoire inséré dans le 4.me volume des Annales (pag. 133) n’est qu’un extrait ; et l’on sait, d’autre part, que les volumes des collections académiques ne peuvent paraître que postérieurement à l’année dont ils portent la date. En voilà donc assez pour établir que, si, comme cela est fort possible, M. Buée n’a dû qu’à ses propres méditations les idées qu’il a développées dans son mémoire, il demeure toujours certain que je n’avais pu avoir connaissance de ce mémoire lorsque mon opuscule a paru.


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