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THERMOMÈTRES


le bout de la lame. L’axe du pignon porte une aiguille, du côté du cadran, c’est-à-dire, du côté de la platine opposé à celui que représente la figure.

En vertu de la différence de dilatabilité entre le cuivre et l’acier, la lame se resserre ou s’ouvre, par les variations de température ; de manière qu’étant fixée par une de ses extrémités, l’extrémité libre acquiert, par ces variations, un mouvement thermométrique très-sensible. On peut l’évaluer à environ 5 millimètres, dans les limites de la température atmosphérique, pour une lame d’un demi-millimètre d’épaisseur et de 10 à 12 centimètres de longueur, et dont la courbure est celle d’un cercle de 25 millimètres de rayon.

La lame étant supposée avoir le cuivre en dehors et l’acier en dedans, l’ascension de la température produira une contraction, le ressort agira alors contre le bras et la roue tournera de gauche à droite, ainsi que le pignon , vu du côté du cadran.

On voit que l’arc (fig. 1) de longueur constante, mais de courbure variable, peut représenter la lame thermométrique ; le point est l’extrémité fixe, et le point l’extrémité mobile. Cette dernière décrira donc une portion de la courbe n.o 1.

4. Voici maintenant les questions auxquelles on est acheminé en cherchant à amener ce mécanisme à toute la régularité dont il est susceptible. Il faut d’abord donner à la lame le plus grand mouvement thermométrique possible. On y parvient en l’amincissant, mais il faut lui laisser la force suffisante pour résister aux secousses auxquelles l’instrument peut être exposé. La forme de la lame étant, comme on le voit, celle d’une portion de cercle, il ne reste qu’à en déterminer la longueur.

S’il s’agissait d’une lame droite, il est évident qu’une plus grande longueur donnerait un plus grand mouvement thermométrique ; mais, pour un arc de cercle, la question ne saurait être décidée au simple coup d’oeil. Comme le mouvement thermométrique est fort petit, relativement à la longueur de la lame, la portion de courbe décrite