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USAGES

au moyen des passages des taches et des bords du soleil et de la lune, ou des cornes de ce dernier astre, lorsqu’il était en croissant, aux fils horisontal et vertical de la lunette d’un quart de cercle, ou par le fil horaire et les obliques d’en réticule de 45°. Un célèbre astronome[1] pensait même que le réticule rhombe ne pouvait servir pour l’observation des astres qui ont un diamètre considérable, comme le soleil et la lune ; et, pour le rendre propre à cet usage, il avait fait appliquer au réticule de sa lunette parallactique deux fils parallèles à la grande diagonale et passant par le sommet de chaque angle obtus ; mais cette addition, qui complique l’observation, est fort inutile, et l’on peut très-facilement et très-exactement déterminer la position d’une tache à l’égard du centre du soleil ou de la lune avec le réticule rhombe, tel qu’il est décrit dans l’astronomie de M. de Lalande[2] en s’y prenant de la manière suivante.

Soit (fig. 1) un réticule rhombe, dont la petite diagonale est parallèle à l’équateur. Représentons par le cercle l’image du soleil, qui est supposée se mouvoir en rasant par son bord le fil parallèle passant sur la diagonale et dont le centre décrit par conséquent la ligne parallèle à cette même diagonale et à l’équateur. Supposons que, ce centre étant en le bord précédent de l’image du soleil touche en le côté du réticule ; cette image continuant d’avancer, et son centre étant parvenu au point le même bord touchera le côté du réticule au point Ce centre parvenu au point le bord suivant touchera le

    (Clef des cabinets des Souverains, n.o 386, du 21 pluviôse an 6, pag. 3485). J’espère que la méthode facile de déterminer la position de ces taches que l’on trouvera dans ce mémoire ramènera l’attention des astronomes sur ce sujet important. Au reste, il est possible que cette méthode ait été déjà trouvée par des astronomes dont les écrits ne me sont pas connus. Il serait à propos de consulter là-dessus le tome 4.e des Œuvres du P. Boscovich, où il est beaucoup parlé du réticule de Bradley ; je n’ai pu me procurer cet ouvrage.

  1. M. Darquier, Lettres sur l’astronomie pratique ; Paris 1786, page 57.
  2. Astronomie de M. de Lalande, 3.e édit., tom. 2, pag. 569 et suiv.