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DES ÉQUATIONS

S’il arrive encore, ce qui est toujours possible, que l’équation

ait une racine réelle l’équation primitive deviendra

Et, si l’on continue à supposer que, le dernier facteur étant égalé à zéro, il soit toujours possible de satisfaire à l’équation résultante, supposition qui, comme nous l’avons vu, n’a rien d’absurde ; il devient évident que le premier membre de l’équation primitive sera décomposable en autant de facteurs simples qu’il y a d’unités dans l’exposant Il devient donc aussi évident que cette équation aura racines réelles ; car elle sera nécessairement satisfaite, quel que soit celui de ces facteurs qu’on rend égal à zéro.

12. Corollaire. Nous sommes donc en droit de conclure, non que toute équation du degré ait racines réelles, et que son premier membre soit décomposable en facteurs simples ; mais qu’il existe une infinité d’équations du degré quelconque qui ont racines réelles, et dont le premier membre est décomposable en facteurs simples. Chacun peut même composer à volonté, autant qu’il lui plaira, de ces sortes d’équations.

13. LEMME. Le produit de deux ou de plusieurs facteurs simples, tels que ne peut être exactement divisé par un facteur simple, qu’autant que ce facteur est un de ceux qui ont concouru à former ce produit.

C’est ce qu’on démontre dans la théorie des nombres.[1]

  1. Soient deux facteurs algébriques, dont le produit est divisible par le facteur simple  ; dis que l’un, au moins, des deux facteurs est divisible par

    En effet, soit exécutée, autant que possible, la division de par  ;