sans rencontrer de résistance ; et ainsi se produira cet état, opposé au précédent, que nous avons désigné par la dénomination de fièvre négative. L’affection locale de la partie prendra alors le nom de gangrène. La fièvre qui accompagne cet état, et dont la marche, parfaitement opposée à celle de la fièvre inflammatoire, a été fort bien connue par les anciens, prend alors le nom de typhus, tandis que l’autre était appelée par eux synothus.
31. L’inflammation locale passe à l’état de gangrène, dès que la masse sanguine a assez pénétré dans les petits vaisseaux pour que la somme des résistances l’emporte enfin sur la force vitale et que cette dernière finisse par succomber à l’autre. L’état de succède alors à celui de et les symptômes qui annoncent l’un de ces deux états sont remplacés, et souvent en très-peu de temps, par ceux qui annoncent l’autre.
32. Il est très-possible, au reste, que l’inflammation topique soit accompagnée de tous les signes de la fièvre négative ; et que, d’un autre côté, la fièvre positive soit unie à l’état gangreneux d’une partie déterminée du corps. Les forces que nous avons désignées par et sont les sommes de toutes les forces partielles, propres à chaque partie du corps ; en sorte qu’en désignant ces dernières par , on aura Or, il est possible qu’on ait, en même temps et ce qui exigera que quelques-unes des quantités , soient plus grandes que leurs correspondantes ou bien il est possible qu’on ait à la fois et auquel cas quelques-unes des quantités , devront, au contraire, être plus petites que leurs correspondantes Dans ce dernier cas, l’état de la fièvre sera négatif, malgré l’inflammation locale dont certaine partie du corps se trouvera affectée ; dans le premier, au contraire, la maladie aura tout le caractère d’une fièvre positive, bien que quelque partie du corps soit affectée de gangrène.
33. La fièvre négative, accompagnée d’inflammation locale dans