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DU SANG.

d’ondes égal à Le temps employé par chacune de ces ondes, pour parcourir tout le volume du système, sera égal à l’espace divisé par la vitesse, ou à La fraction exprimera le nombre des battemens qui auront lieu dans le même temps. Ainsi donc, le mouvement du sang devant être regardé comme uniforme et continu dans l’état de santé, ce qui suppose nécessairement que le nombre des ondes est égal à celui des contractions du cœur qui ont lieu, pendant le temps que chaque onde emploie à achever entièrement sa circulation, on aura ou équation générale et applicable non seulement à l’état de santé, mais à tout mouvement du sang, dès qu’on le suppose parvenu à l’état d’uniformité. La vitesse du sang sera donc proportionnelle directement à la fréquence du pouls, à la masse de l’onde et à la capacité du système, et réciproquement à la masse entière du sang.

11, Quoiqu’on ait raison de supposer que, dans l’état de santé, le système des vaisseaux sanguins est entièrement rempli, on aurait pourtant tort de regarder le volume du système comme égal à la masse du sang, ou de faire en prenant ici pour non la masse elle-même mais le volume qu’elle occupe. Il faut, en effet, que soit moindre que sans quoi la circulation du sang deviendrait physiquement impossible. C’est à quoi la nature a pourvu, en donnant à nos vaisseaux l’extensibilité dont ils ont besoin, pour entretenir le mouvement. De la systole ils passent à la diastole, à l’arrivée de chaque nouvelle onde. Dans le premier de ces deux états, il sera permis de supposer  ; mais, dans le second, on aura et l’excès de la fraction sur l’unité, ou , sera ce que nous entendons par grandeur ou quantité du pouls. Or, en vertu de l’égalité on aura ainsi, la grandeur du pouls sera proportionnelle à la vitesse du sang, divisée