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AU RÉDACTEUR.

§. 2. Observation sur la démonstration du principe qui sert de fondement à la théorie des équations.[1]

L’équation établit entre les variables une relation telle qu’à chaque valeur de il correspond une valeur de Réciproquement, pour on doit trouver et par conséquent, il existe une série d’opérations à faire sur et les coefficîens de manière à obtenir ou, ce qui revient au même, on a

et on aura pareillement

. . . . . . . . . . . . . . .

Il s’agirait donc de démontrer que les fonctions sont les mêmes ou, ce qui revient au même, qu’il faut constamment exécuter sur les différentes valeurs de la même série d’opérations pour en conclure les valeurs correspondantes de  ; il faudrait prouver en outre qu’à chaque valeur de non comprise dans la série il doit nécessairement correspondre une valeur de  ; or, c’est ce qui ne me paraît pas établi par le raisonnement de M. du Bourguet.

J’ai ouï dire, au surplus, que M. Gauss était parvenu à démontrer que toute équation est décomposable en facteurs réels du second degré au plus, sans supposer la décomposition en facteurs du pre-

  1. Voyez la page 338 du 2.e volume de ce recueil.