Page:Annales de mathématiques pures et appliquées, 1812-1813, Tome 3.djvu/217

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
209
ROTATION DES CORPS.

méthode, au contraire, l’oblige à combattre à découvert, et voilà sans doute pourquoi il la rejette.

En résumé, que M. Wronski déduise, soit de sa méthode, soit de toute autre qu’il lui plaira d’employer, et qu’il pourra même tenir secrète, si cela lui convient, une réduite rationnelle pour le 5.me degré, conditionnée comme il annonce qu’elle doit l’être, et dès-lors je m’avoue vaincu ; j’ajoute que, pour l’intérêt de la science, je désire vivement que la provocation solennelle que je lui adresse tourne à ma confusion et à sa gloire. Il pourra à la vérité paraître humiliant à un esprit aussi supérieur que le sien, de s’abaisser à des détails d’application, dignes tout au plus des Euler, des Vandermonde et des Lagrange ; aussi sera-ce là l’épreuve unique que je réclamerai de sa complaisance ; mais encore faut-il bien qu’il justifie sa mission.

Que si, au contraire, M. Wronski persiste à s’envelopper de ténèbres, et à ne nous offrir que des promesses ; s’il se borne, ainsi qu’il l’a fait jusqu’ici, à expliquer des énigmes par d’autres énigmes ; si en un mot il néglige de légitimer ses assertions par des calculs rigoureux ; je serai autorisé à penser qu’il écrit dans des vues tout à fait étrangères à la science, et fondé conséquemment à ne plus donner, à l’avenir, aucune attention à ses productions.

DYNAMIQUE.

Théorèmes nouveaux sur la rotation des corps solides ;
Par M. J. F. Français, professeur à l’école impériale
de l’artillerie et du génie,
≈≈≈≈≈≈≈≈≈
Au Rédacteur des Annales ;
Monsieur,

Je me suis occupé, depuis quelque temps, d’un travail que je comptais faire paraître dans vos Annales, sur le mouvement de