Page:Annales de mathématiques pures et appliquées, 1811-1812, Tome 2.djvu/98

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
92
QUESTIONS


donné le point dont la somme des distances à ces sommets est la plus petite.

Et, comme la somme des distances aux trois côtés d’un triangle équilatéral d’un point quelconque pris dans son intérieur, est égale à la hauteur de ce triangle, il en faut conclure que la hauteur du plus grand triangle équilatèral qu’il soit possible de circonscrire à un triangle donné, est égale à la somme des droites menées aux sommets de ce triangle du point dont la somme des distances à ces sommets est la plus petite.

M. Pilatte, professeur de mathématiques spéciales au lycée d’Angers, ancien élève de l’école polytechnique, a traité ces deux problèmes par l’analise et d’une manière tout à fait différente de celle qui vient d’être expliquée. Il a d’abord soin d’observer que, par triangle circonscrit à un triangle donné, il faut entendre un triangle dont les côtés, prolongés s’il le faut, passent par les sommets du triangle donné : et que, par triangle inscrit à un triangle donné, il faut entendre un triangle dont les sommets sont sur les côtés ou sur les prolongemens des côtés du triangle donné. Il se propose ensuite ces deux problèmes :

1.o Connaissant les coordonnées des sommets d’un triangle , déterminer l’expression de la surface d’un triangle circonscrit à celui-là et semblable à un triangle donné  ?

2.o Connaissant les coordonnées des sommets d’un triangle , déterminer l’expression de la surface d’un triangle inscrit à celui-là et semblable à un triangle donné  ?

Ces problèmes étant l’un et l’autre indéterminés, les expressions trouvées par M. Pilatte pour et , sont fonctions d’une certaine arbitraire et qui est la tangente tabulaire de l’angle que fait l’un des côtés du triangle cherché avec l’axe des  ; ainsi les triangles et peuvent être assujettis à une nouvelle condition choisie comme on voudra.

Supposant donc 1.o que les triangles et doivent être à la fois égaux et semblables au triangle , se trouve donné pour l’un et l’autre par des équations du second degré, et les deux problèmes proposés à la page 318 du 1.er volume des Annales se trouvent ainsi résolus.