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rative de notre cavalerie avec celle de l’étranger, puisqu’en échange des rebuts qu’ils nous vendent, nos voisins s’enrichissent des beaux produits de l’Ukraine et de la Pologne.

M. Paquer tient que des primes données à la figure ne signifient rien, que le moyen unique d’apprécier les qualités réelles des chevaux consiste à les mettre en action ; il voudrait que, par des courses, on s’assurât de leur agilité, de leur haleine et de leurs forces ; que ceux de trait fussent assujettis à traîner de lourds fardeaux, et qu’on ne présentât à ces concours que des sujets bien aménagés jusqu’à l'âge de 4 ou 5 ans.

M. Paquer établit les conditions indispensables pour atteindre de bons résultats dans la multiplication des chevaux ; il indique les ressources qu’offre notre département pour cet objet et pour la nutrition ; il montre l’influence de l’air libre et du régime alimentaire sur les facultés de nos chevaux, et, dans une série de raisonnements et de faits, il prouve les vices, l’inutilité et même le danger du régime de nos haras.

Organe de votre jury pour la distribution des primes à la foire nantaise, M. Mellinet, dans des considérations préliminaires, s’occupe de l’éducation des chevaux de race bretonne : il énumère les divers et nombreux services publics auxquels ils sont éminemment propres ; il rappelle le temps ou nos chevaux rendaient plusieurs provinces tributaires de la notre ; il déplore le système suivi pour leur propagation ; l’erreur dans laquelle le gouvernement persiste depuis trente ans, en réservant ses primes aux chevaux de luxe, et proclame que les étalons des haras de l’état, loin d’améliorer la race bretonne,