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dance générale qui, visiblement, sensément, sans subtilité ni tour de force, se dégage de toutes les éruptions tumultueuses du style.

Le premier Discours, sur la question de l’Académie de Dijon, c’est l’explosion du malaise intérieur de J. J. Rousseau, l’expression de son déséquilibre et de son inadaptation après sept ou huit ans de vie parisienne. A cette société trop contente d’elle-même, il crie son amer mécontentement. Il travaille furieusement à dissocier les idées que le monde et les gens de lettres français ne séparaient jamais : civilisation et vertu, luxe et bonheur, diffusion des lumières et progrès moral. II fuit loin du présent dont s’enchante le Mondain, dans le rêve d’une antiquité rude, agreste, héroïque. Sparte, Rome républicaine lui servent à souffleter la corruption brillante de Paris.

Mais aussitôt se manifeste ce qui sera le rythme habituel de sa pensée. Dès que l’émotion s’est apaisée en s’exprimant, l’intelligence recouvre sa lucidité ; les vives intuitions de la réalité s’imposent à elle. Rousseau fait retraite, et conclut, pour limiter le mal de la civilisation, à encourager les académies et à donner part aux gens d’esprit, aux savants et aux philosophes dans le gouvernement. Ainsi relève-t-il les lettres et les arts dont il vient de nous détromper. Sa vraie conclusion, s’il la tirait, devrait être la censure et le mandarinat, le consortium despotique d’un consistoire laïque et de l’Académie des sciences.

Ce discours confus et trouble, brûlant de sincérité et gonflé de rhétorique, donna lieu à une polémique où peu à peu Jean-Jacques vit ses idées s’éclaircir et se classer. Il y fut conduit à démêler que le mal social,