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dez aussi mal le secret que vous avez fait jusqu’ici. Les embarras où je suis et où vous pouvez être viennent tous de votre faute. Pour moi, je sais bien que si dans le tems de notre traitté l’on ne m’eut pas assuré que vous feriez imprimer en Hollande, je ne l’aurois jamais signé. Maintenant que me voilà engagé et vous aussi, il faut s’en tirer du mieux qu’on pourra. Pensez bien à ce que vous avez à faire, et après cela ne barguignez point dans le parti que vous avez pris. Ou suspendez tout à fait ou poussez l’impression avec la plus grande rapidité ; ce sont vos lenteurs qui laissent fermenter les discours publics et qui nous perdent. Il n’y a point dans le cas où nous sommes de plus mauvais parti que d’hésiter ou temporiser.

Je persiste à croire qu’il est à propos de donner d’abord les deux prémiers volumes pour calmer un peu la grande inquiétude du public, et pour lui laisser croire, s’il est possible, que les deux autres ne s’impriment pas dans le même lieu. J’ai mis à la tête du manuscrit le titre et l’épigraphe que doit porter le pr volume. Les titres des autres volumes doivent être semblables, mais il n’y faut pas mettre l’épigraphe. La disposition est une affaire de typographie que j’abandonne à votre goût. Il suffira de m’en envoyer l’épreuve ou le modèle pour vous en marquer mon avis. Je ferai en sorte que vous ayez la table quatre ou cinq jours après que j’aurai receu la fin du tome pr Quant à la préface, quoique je sois très peu en état d’y travailler maintenant, cependant je ne vous la ferai pas non plus attendre, ou le chiffon qui en tiendra lieu, mais comme ce travail ne doit point se faire à l’avance, marquez-moi précisément le jour où vous voulez la faire composer,