Page:Annales de la société Jean-Jacques Rousseau, tome 7.djvu/122

Cette page n’a pas encore été corrigée

voir humain : Vous voyez bien Monsieur que mon parti est pris, quoi qu’il arrive. Ainsi je vous conseille de ne m’en plus parler car cela seroit parfaitement inutile. Mais quand à la déclaration que vous demandez pour votre décharge, rien n’est plus juste que de vous l’accorder vous n’avez qu’à en dresser vous-même la formule, me l’envoyer avec vos dernieres feuilles, et je vous la renverrai ecrite et signée de ma main.

Je n’ai pas encore pu lire les feuilles que vous venez de m’envoyer. Sitôt que j’aurai le tout je vous enverrai la note des fautes que j’aurai remarquées et que je n’aurai pas relevées précedemment. Je vous suppose instruit de la publication et suppression de mon livre ; ainsi je ne vous en parlerai pas. On dit que le Parlement se propose de poursuivre l’auteur, mais je ne pense point qu’un Corps si sage et si éclairé fasse une pareille sottise. Je vous embrasse de tout mon cœur.

(Etoit signé :) J. J. Rousseau.

Adresse : A Monsieur | Monsieur Jean Neaulme | Libraire à Amsterdam.

III
A Motiers-travers le 21 8bre 1762.

J’ai reçu Monsieur, il y a peu de jours votre Lettre du 28 Juillet et j’avois aussi reçu les Lettres que vous m’aviez écrites sous le couvert de M. le M[aréch]al de Luxembourg, avec les feuilles que vous y aviez jointes. Mais comme dans mes divers transports je n’ai pas porté ces Lettres avec moi, et qu’occupé de beaucoup de choses je suis excusable d’avoir oublié ce qu’elles conte-