trente à quarante variantes analogues[1] Corrections de sens : en 1761 Rousseau attribue à Aulu-Gelle une anecdote sur Labérius que nulle part Aulu-Gelle ne raconte[2]. Il est mieux averti en 1763 et corrige Aulu-Gelle par Macrobe. En 1761 il affirme que les « grus » et la « céracée » se fabriquent sur le Salève et sont probablement inconnus sous ce nom dans le Jura[3]. En 1763 il change d’avis et note que ce sont des « laitages excellents qui se font sur le mont Jura[4]. » Additions aussi : simples détails comme la note où il affirme que « la première syllabe de chalet n’est point longue, mais brève, comme celle de chaland.[5] » Remarques de grammaire comme la note sur le sens « corrélatif » du mot hôte. Conseils de jardinage lorsqu’il explique que l’élagage tarit la sève des arbres dont la moitié des racines « sont en l’air[6]. » Notes d’histoire lorsqu’il ajoute que Bonnivard est l’auteur d’une chronique de Genève[7]. Détails pittoresques quand la fraîcheur de l’air se joint au ciel serein, aux doux rayons de la lune et au frémissement argenté de l’eau pour soulever dans l’âme de Saint-Preux la tempête des souvenirs sentimentaux[8]. Page d’analyse lorsqu’une longue note explique que ce sont
- ↑ Ici comme ailleurs il n’est pas possible de préciser parce qu’on ne peut savoir bien souvent si par exemple « Je feignis » substitué à « Je feignois » est correction de Rousseau ou négligence d’imprimeur. L’édition de 1763 est typographiquement encore assez médiocre.
- ↑ II, 23, p. 254.
- ↑ IV, 10, p. 141.
- ↑ Le mot céracée était en effet un terme vaudois et neuchâtelois. (Cf. A. François, dans les Annales, 1907, p. 40.)
- ↑ I, 36, p. 210 (1763, p. 141.)
- ↑ IV, 11, p. 293 et 301 (1763.)
- ↑ VI, 8, p. 311 (1763.)
- ↑ IV, 17, p. 369 (1763.)