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CHAPITRE V
Une terrible concurrence. Les Montmorency-Luxembourg. La Maréchale. Le Petit-Château. L’ancienne résidence du peintre Le Brun. Ce qui subsiste actuellement.

L’amitié de Jean-Jacques et de Mme de Verdelin, à peine née, devait subir une terrible concurrence. Malgré le désir du philosophe de vivre dans la solitude, à peine embellie par une douce amitié, son dessein devait être contrarié par un illustre voisinage. Rousseau venait de fuir la Chevrette, oublieux de Mme d’Epinay, pour retomber bientôt sous la dépendance des Luxembourg. Ne devait-il pas, une fois encore, sentir « l’inconvénient de fréquenter des gens d’un autre état que le sien ? » Mais la mode était aux écrivains, les puissants les recherchaient avidement et il était dans la destinée de Jean-Jacques, ennemi des grands, de vivre continuellement à leur suite. Relisons une page des « Confessions » :

« On voit à Montmorency une maison particulière bâtie par Croizat, dit le pauvre, laquelle ayant la magnificence des plus superbes châteaux, en mérite et en porte le nom. L’aspect imposant de ce bel édifice, la terrasse sur laquelle il est bâti, sa vue unique peut-être au monde, son vaste salon peint d’une excellente main, son jardin