Page:Annales de la société Jean-Jacques Rousseau, tome 25.djvu/267

Cette page n’a pas encore été corrigée

pour amener, s’il est possible, l’auteur à resipiscence, à moins que par des raisons de convenance les Juges ne préfèrent miséricorde à justice.

Mais après avoir considéré ce que peuvent les loix, songeons à la société en faveur de qui les loix ont été faites ; songeons à la concorde sans laquelle ces loix sont inutiles. Nous sommes frères : vivons en frères : que le peuple n’exige pas trop ; & que le Conseil accorde assez ne soyons point fatigués de notre bonheur : ne nous mettons point dans la triste nécessité d’appeller les étrangers pour juger nos différents ; & tremblons qu’ils ne s’accoutument à nous regarder comme incapables de nous gouverner nous-mêmes.

A Berne 18e Février 1765.

Se débite à KAROUGE