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CHAPITRE III
Mariage de Marie-Madeleine. Le marquis de Verdelin. Son portrait par Jean-Jacques Rousseau. Le mariage au dix-huitième siècle. Madame d’Epinay, Madame d’Houdetot. Madame de Verdelin au château de la Chevrettee. Margency.

La correspondance au sujet de la mort héroïque de Charles de Brémond d’Ars nous a fait anticiper sur la vie de la marquise de Verdelin. Il nous faut revenir fort en arrière, au château d’Ars, en Saintonge, où notre héroïne passa sa jeunesse et se maria le 21 mai 1750.

Elle avait à peine vingt-deux ans lorsqu’elle épousa, bien malgré elle, son parent, Messire Bernard de Verdelin, seigneur de Cabanac, chevalier de Saint Louis, colonel d’infanterie, maréchal-général des logis, camps et armées du roi[1]. Le marquis de Verdelin avait soixante-quatre ans. Singulier mariage, mais bien conforme aux usages du temps, où l’avis de la

  1. Bernard de Verdelin, fils de François de Verdelin, capitaine au régiment de Sehomberg et de Françoise Eugénie de Mélignan de Trignan. D’Hozier commence leur généalogie à Tristan Louis de Verdelin, seigneur de Montagut, sous Henri IV, La Chesnaye des Bois beaucoup plus haut à Jean de Verdelin, sous Louis XI. Les armes de la maison portaient d’argent, à la fasce de sinople, surmontée en chef d’un oiseau de même, nommé verdelet, sur un écusson aux armes de l’Empire.