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annales de la société j. j. rousseau

toutes les survivances et toutes les continuations d’ancêtres illustres.

C’est au milieu de ces nobles descendants des preux, ayant le cœur haut et l’âme fière, consacrant leur temps, en dehors de la guerre, aux plaisirs de la chasse

Grands chasseurs devant Dieu, comme Nemrod jaloux
Des beaux cerfs qu’ils lançaient des bois héréditaires
Jusqu’où voulait la mort les livrer à leurs coups,

que Marie-Madeleine vit se dérouler son enfance.

Au château d’Ars, tout environné des pampres jaunissants quand vient l’automne, ou du feuillage des chênes taché d’or roux, elle apprit sous la ferme direction paternelle l’éducation de la maison. Puis, ce fut le couvent, école et patrie de la jeunesse de la femme au dix-huitième siècle. Dès sept ans, on lui avait mis la main sur le clavecin. Elle aura toujours le goût de la musique. Plus tard, elle aimera chanter les romances de Deleyre ou les vieilles chansons de

    5° Jeanne-Julie de Brémond d’Ars, née à Cognac le 16 juillet 1735, morte à Saintes, sans alliance, le 1er avril 1807.

    6° Charles de Brémond d’Ars, marquis d’Ars, né à Cognac le 9 janvier 1737, mort glorieusement sur l’Opale le 10 janvier 1761.

    7° Henri Charles Jacob de Brémond d’Ars, seigneur et marquis d’Ars, né à Cognac le 21 juillet 1738, baptisé à l’église Saint-Léger le 18 novembre de la même année. Il fut destiné d’abord &. l’état ecclésiastique et entra dans la congrégation de l’Oratoire, mais s’étant trouvé le chef de la maison après la mort de ses frères aînés, le marquis d’Ars embrassa le parti des armes et fut officier dans le corps des cadets de la marine et peu après choisi comme aide de camp du prince de Soubise. Il quitta le service pour se marier à sa cousine germaine Marie Judith Huberte de Brémond d’Ars, qu’il épousa, à Ars, le 25 juin 1764. Le marquis d’Ars mourut au château de Villiers-Ia-Garenne le 4 juillet 1772.