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madame de verdelin

immémoriale possession ne peut leur être contestée Et les armes de la maison qui portaient « d’azur à l’aigle éployée d’or au vol abaissé, languée de gueules », devaient encore se couvrir de gloire.

Un Jean-Louis de Brémond d’Ars, baron de Saint-Fort sur Ney, enseigne des vaisseaux du Roi, combattit aux côtés du comte de Toulouse, à Malaga, le 24 Août 1704, où il devait être emporté par un boulet de canon. Ses deux frères, Jacques-René, chevalier de Dampierre-sur-Charente et Jean-Louis, chevalier d’Orlac, furent blessés en même temps. Le sang de ces trois jeunes et intrépides marins couvrit le prince qu’ils défendirent de leurs corps. C’est ce courageux exploit qu’Esménard chanta dans son poème de la « Navigation » :

Là, ces guerriers enfants dont le jeune courage
Brille de leur faiblesse et des grâces de l’âge,
Elèves d’un héros et fiers de son appui,
Par la foudre, en éclats, sont frappés devant lui.

Le jeune chevalier d’Orlac, mourut en 1705, au siège de Gibraltar. Ces trois héros étaient fils de Jean-Louis de Brémond d’Ars, baron de Dampierre-sur-Charente, page du Roi Louis XIV, qui passa en Afrique avec le duc de Beaufort et accompagna ce prince aventureux à Candie pour secourir les Vénitiens assiégés par les Turcs.

Le père de la marquise de Verdelin, Charles de Brémond d’Ars, chevalier seigneur et marquis d’Ars, seigneur de Gimeux, de Rochave, de la Garde-Merpin, du Solançon, de Segonzac, était né le 7 juillet 1695, à Cognac, dans la millénaire cité angoumoise, aux fiers castels des vassaux du duc d’Aquitaine