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préface

placé pour remettre les choses dans leur vraie lumière, c’eût été M. Louis J. Courtois, auteur de l’étude méthodique sur le Séjour de J.-J. Rousseau en Angleterre. Quand il avait publié la première partie de ses recherches dans les Annales J.-J. Rousseau (1910), il avait donné à entendre qu’il remettait l’affaire Hume-Rousseau comme un trop gros morceau à ajouter à un travail déjà considérable ; il ne désespérait pas cependant de s’en occuper quelque jour ; il y a renoncé depuis ; la place étant libre, nous l’avons prise.

Parmi ceux qui ont été amenés à voir ce problème de près ou de loin, citons MM. Churton Collins, Seillière, Proal et d’autres encore. Comme ayant apporté des données nouvelles, on devrait nommer entre autres, M. Lévy-Bruhl : Quelques mots sur la querelle de Hume et de Rousseau, dans la Revue de Métaphysique et de Morale (1912) où il donna une lettre jusqu’alors inconnue[1] ; M. Alexis François : La Correspondance de J.-J. Rousseau dans la querelle du xviiie siècle siècle, mémoire publié par la Revue d’Histoire Littéraire (avril-juin 1926) ; M. Pottle, dans son article sur Walpole et Boswell dans le Philological Quarterly (1925), et Mlle Johnson, qui étudia le Contemporary Opinion of Rousseau in English Periodicals, travail, cependant, assez incomplet ; enfin M. Albert Schinz découvrait à la Bibliothèque J. P. Morgan à New-York quelques lettres importantes à ce sujet (voir sa brochure Collec-

  1. Cette lettre lui avait été communiquée par M. Raymond Chalmel, qui examinait les manuscrits de Hume à Edimbourg. Nous venons d’apprendre par l’obligeance de M. Lévy-Bruhl que l’étude de M. Chalmel ne verra malheureusement jamais le jour, son auteur ayant été tué à la guerre en 1914.