dans les végétaux, c’est le soulphre dans les Animaux, l’acide est sensible dans presque touttes les plantes, et l’Alkali volatile dans les substances animales. En un mot, chaque Régne mérite un éxamen particulier pour déterminer ce qu’ils ont de semblable et ce qu’ils ont de différent.
(43) Les Philosophes qui ont fait tant d’efforts pour expliquer tous les Phénoménes de la nature, n’ont jamais rien dit de raisonnable sur le plus commun de tous et celui, peut être, qui méritoit le mieux d’être expliqué. Je parle de la cohesion des parties de chaque corps, de cette operation qui fait, par exemple, une seule masse d’or d’une quantité de corpuscules aurifiques. Leibnitz a prétendu que le mouvement étoit le principe de cette cohesion, soutenant qu’il ne sauroit y avoir de cohesion entre les parties d’un corps qui seroient dans un repos absolu ; il est difficile de savoir ce qu’il entend par ce repos et ce mouvement. La forme des Péripateticiens, la matiére subtile de Descartes, l’attraction même de Newton ne me paroissent pas des hypothéses moins insuffisantes pour cette expliquation : Il faudroit, avant que d’entreprendre de rien déterminer sur cette proprieté de la matiére, connoitre bien la figure et touttes les qualités des
