cipiata. on doit remarquer d’avance que cette distinction est chimérique et que les mêmes principes se trouvent dans les trois régnes : cela se démontrera dans la suitte. Ces trois espéces sont 1o La matière du feu ou le Phlogistique. 2o La terre vitrifiable ou terre proprement ditte 3o Une autre terre mercurielle ou métallique[1].
Donnons une idée de la Théorie de nôtre Auteur et des moyens sur lesquelles il l’êtablit.
Le monde est composé d’air de terre et d’eau comme principes matériels. Le Ciel est le principe formel ou hyperphysique qui les met en action : Cette doctrine de l’influence du Ciel est un reste de Peripateticisme dans lequel notre Auteur s’est fort embrouillé ayant eu besoin de s’y faire aider par les Anges[2], aussi bien que dans certaines nouvelles espéces distinctes par des qualités innées pour expliquer la rareté et la densité des corps faute d’avoir considéré que la cause en est simplement dans l’unité ou pluralité numérique des principes matériels qui composent leur substance, et dans le dégré de leur cohésion.
Donc tout ce qui n’est point eau ou air dans une matière quelconque est nécessairement terre, et comme, selon Beccher l’air n’entre jamais comme principe dans la mixtion des corps[3] : mais seulement aggrégativement (19 dans leur volume, il s’ensuit, par éxemple que les métaux et les Pierres qui n’ont point d’eau dans leur composition ne sont formés que de terre. Mais une seule et même terre suffiroit-elle pour tant de différens mixtes et leur diversité n’indique-t-elle pas celle de leurs principes ? l’Or et le Diamant, le marbre et le cuivre sont de nature si différente que s’ils sont formés chacun d’une seule terre on voit d’abord qu’elle ne sauroit être la même dans tous. D’ailleurs, de quelles méta-
