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mer la thèse de M. Dufour ; Rousseau a écrit, au fol. 139 et à propos du baromètre, les mots suivants : « On est cependant parvenu à déterminer en Europe après cent ans d’observations le maximum et le minimum de ces différences », alors que le texte latin de Boerhaave dont Rousseau a tiré son second livre presque tout entier porte : « ultra octuaginta et sex annos ». Malgré les fréquentes erreurs commises par l’auteur des Institutions dans la traduction des chiffres latins de Boerhaave, il est permis de supposer qu’il a ajouté ici quatorze années au texte latin parce que ce dernier était déjà vieux de quatorze ans alors qu’il l’utilisait. Deux indications (fol. 10 et fol. 206) nous apprennent que Jean-Jacques travaillait avec un Boerhaave édité en 1733. On voit que cette coïncidence semble justifier l’opinion de M. Dufour.

Le manuscrit de Trélex (nommé aussi par M. Dufour, manuscrit Nicole) comprend 1206 pages dont 1203 sont écrites ; toutefois la numérotation indique non pas les pages, mais les feuilles détachées (22-23 cm. sur 17-18 cm.) dont il est formé ; parmi ces feuilles il en est 300 de quatre pages, alors que les trois autres sont des feuilles volantes de deux pages. Les numéros des feuilles se suivent de 1 à 238 pour la première partie et de 1 à 64 pour la deuxième ; on voit par là que cette dernière est sensiblement la plus courte. Par erreur ou distraction, Rousseau a répété deux fois le numéro 132. Des marges réservées aux notes et aux additions prennent environ la moitié de chaque page ; aussi ne reste-t-il pour le texte qu’une place restreinte.

L’écriture due entièrement à la main de Rousseau est régulière et soignée ; les corrections ou ratures sont