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ANNALES DE L’AIN

22.000. Le malheur est qu’elles coûtent 900 fr. le kilomètre ; on se ruine pour éviter la ruine.

« Au reste, le procédé est excellent pour ceux qui sont du bon côté de la barricade, mais les autres sont voués à la faillite ; à droite, vous courrez un risque heureux ; à gauche, laissez toute espérance : question de latitude ou de longitude.

« Admirez notre justice détributive et compensatrice : on ne sauve l’un qu’en perdant l’autre. Quant aux lapins maîtres aujourd’hui légitimes d’un domaine que la loi leur a reconnu, ils se développent librement et ils prospèrent plus que jamais sous la surveillance, que dis-je, sous la protection d’une administration paternelle. Ah ! trop heureuses bêtes, si elles connaissaient tout leur bonheur. »

Quant à l’emploi des ennemis des lapins, renards, martes, fouines, etc. voici l’appréciation d’un intéressé :

« Il me semble que laisser pulluler des renards ne produirait pas un bon résultat. J’ai une nichée de renards qui est venue d’un des bois dont j’ai la chasse, et a détruit beaucoup de lièvres et de faisans, et mangé beaucoup de poules, plus d’une centaine au fermier voisin du bois en question. Les renards ne détruisent pas beaucoup de lapins parce que les lapins entrent dans des trous trop petits pour que les renards puissent y pénétrer. Je crois que laisser peupler des animaux tels que renards, fouines, serait un remède pire que le mal. »

Les parasites, que ce soient ceux du choléra des poules ou ceux de Danniz et Lalapie, ils ne peuvent être appliqués, parce que chez nous, ils ne remplissent pas les conditions indispensables : être mortels pour les