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ses points, à proximité du mur qui sépare l’enclos en question de celui de Jésus-Marie, car les recherches effectuées dans ce dernier au mois de janvier 1913 nous avaient mis en présence des restes assez curieux d’un édifice à abside[1] dont nous espérions un peu retrouver le prolongement de l’autre côté du mur.


Fouilles de l’Est. — Nos premiers sondages au Calvaire furent donc exécutés le long de ce mur, dans les dépendances des bâtiments de la ferme, sur un espace de 50 mètres de longueur sur 12 de largeur environ (pl. I). Le prolongement cherché ne se rencontra pas. Sans doute l’enceinte considérée se terminait sous un massif que nous avions dû respecter et qui garnissait les abords du mur du côté de Jésus-Marie. Mais nous pûmes remettre au jour, par une dizaine de tranchées conduites parallèlement à ce mur et longues chacune de 2 m. 50, un assez grand nombre de murailles se coupant à angle droit, orientées du nord-ouest au sud-est et dans la direction perpendiculaire. Elles délimitaient des salles de dimensions variées, dont le sol, à 1 m. 50 et un peu plus du sol actuel, supportait jadis des pavements de diverses sortes, depuis la mosaïque et les riches carreaux de marbre jusqu’à la simple brique. Nous les avons d’ailleurs trouvés, pour la plupart, en fort mauvais état ; quelques-uns étaient entièrement détruits et l’on ne voyait plus que le ciment, peu consistant à présent, qui les avait supportés.

Les murailles mêmes ne présentaient pas une épaisseur uniforme, ni un mode de construction partout identique. Les unes étaient en pierre avec blocage et parements relativement soignés ; les autres, qui sans doute avaient joué le rôle de nos cloisons ou galandages, étaient en simple pisé, sauf sur une faible hauteur à la base, et leur épaisseur ne dépassait pas 35 à 40 centimètres. Un enduit de chaux revêtu de stuc peint

  1. Les Fouilles de Fourvière en 1912, p. 31.