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de révolution par la charge ) varie très peu pendant l’établissement des champs magnétiques extérieurs que nous savons produire. Nous verrons plus loin (33) que dans le cas d’une orbite circulaire parcourue sous l’action d’une force centrale, le rayon de l’orbite n’est pas modifié pendant l’établissement du champ et que seule la période change, comme l’intensité moyenne et le moment d’une quantité au plus égale au dix-millième de sa valeur. Ce changement de période correspond précisément au phénomène de Zeeman qui modifie très peu, comme on le sait, la période des vibrations lumineuses, même dans les champs les plus intenses. Par là le phénomène de Zeeman se trouve relié à la modification diamagnétique et permet de démontrer sa faible importance relative.

Il en résulte que les déplacements des courants particulaires peuvent dans tous les cas expérimentaux être considérés comme s’effectuant pratiquement à intensité constante et qu’il n’y a pas lieu à ce point de vue d’établir de distinction entre les phénomènes d’induction produits par déplacement de courants constants ou d’aimants.

IV. Le phénomène de Zeeman.

21. M. Lorentz[1] a montré comment la théorie des électrons permet de prévoir le phénomène de Zeeman dans le cas où le corpuscule qui crée un courant particulaire gravite autour d’un centre qui l’attire proportionnellement à la distance, c’est-à-dire dans le cas où le système possède une période indépendante des conditions initiales du mouvement. M. Larmor[2], sous cette même

Ann. de Chim. et de Phys., 8e série, t. V. (Mai 1905.)
  1. Lorentz, Rapports du Congrès international, t. III, 1900, p. 2.
  2. Larmor, Phil. Mag., t. XLIV, 1897, p. 503.