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résistance nulle, tels par conséquent qu’au moment où l’on veut établir un champ extérieur, ces circuits soient le siège d’un courant induit, diamagnétique d’après la loi de Lenz, déterminé par la condition que la variation de flux soit nulle au travers du circuit.

Les courants particulaires que nous avons envisagés sont en somme analogues aux circuits de Weber et permettent d’expliquer à la fois le magnétisme par leur orientation variable et le diamagnétisme par les phénomènes d’induction dont ils sont le siège. Mais la variation que nous avons obtenue pour leur moment magnétique lors de la superposition d’un champ extérieur

n’implique nullement la constance du flux à travers l’orbite. La production du champ produit un accroissement de flux dû au système producteur du champ ; pour trouver la variation totale du flux il nous faut faire intervenir la self-induction vraie du courant particulaire, distincte de la, self-induction apparente dont nous avons seulement parlé jusqu’ici (17).

Cette self-induction vraie correspond à l’énergie du champ magnétique produit par l’électron pendant son déplacement, énergie proportionnelle au carré du champ, c’est-à-dire au carré de la vitesse ou de l’intensité du courant particulaire et ayant pour valeur

Supposons, pour simplifier, l’orbite circulaire de rayon et parcourue d’un mouvement uniforme pendant la période L’énergie magnétique, proportionnelle au carré de la vitesse, tant que celle-ci n’est pas voisine de celle de la lumière, doit être fournie au moment du changement de vitesse et par suite représente une partie au moins de l’énergie de mise en mouvement de l’électron Soit