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rayon des molécules. est un peu supérieur à et celles-ci peuvent par suite contenir des orbitės de rayon moyen On s’explique ainsi par la petitesse du rayon moyen nécessairement inférieur aux dimensions moléculaires, la petitesse des effets diamagnétiques.

16. Nous n’avons jusqu’ici vu apparaître aucun paramagnétisme ; si l’on ne tient pas compte des actions mutuelles entre molécules, qui se produisent soit au moment de leurs chocs comme dans le cas des gaz, soit grâce à leur proximité dans les milieux plus denses, il n’apparaît, même si la molécule possède un moment résultant, que le phénomène de diamagnétisme obtenu plus haut. L’effet initial de la création du champ magnétique est dans tous les cas de polariser la matière diamagnétiquement.

Mais, contrairement à ce qui se passe pour les corps purement diamagnétiques, la molécule de moment résultant non nul a son énergie cinétique d’ensemble modifiée par le champ magnétique, sans qu’il en résulte d’ailleurs aucun paramagnétisme initial pour l’élément de volume. Certaines molécules auront leur force vive augmentée, d’autres diminuée, c’est-à-dire que l’équilibre thermique sera troublé et les chocs ultérieurs auront pour effet de produire un réarrangement qui égalisera les énergies cinétiques moyennes dans toutes les orientations et fera apparaître un moment paramagnétique d’ensemble. En effet, comme on le verra plus loin (37), il résulte de ce réarrangement d’après la théorie des gaz, que les directions de moindre énergie potentielle, c’est- à-dire pour lesquelles l’aimant moléculaire est parallèle au champ extérieur, se trouveront privilégiées. L’apparition du paramagnétisme, contrairement à celle du diamagnétisme, n’est donc pas immédiate, au moins dans le cas des gaz où les actions mutuelles entre molécules ne se manifestent qu’au moment des chocs, et