Page:Annales de chimie et de physique, série 8, tome 5, 1905.djvu/88

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

quand la température s’élève, tient peut-être, comme l’a supposé J.-J. Thomson[1], à la présence dans le métal de corpuscules cathodiques libres qui lui donnent sa conductibilité et dont le champ magnétique extérieur incurve dans le sens qui correspond au diamagnétisme les chemins de libre parcours, particulièrement longs dans le bismuth.

Le mécanisme est ici tout différent de l’action générale sur les électrons mobiles en orbites fermées à l’intérieur des molécules, et la température peut intervenir pour modifier la vitesse des électrons libres ainsi que leurs libres parcours et leur nombre.

15. Si l’on suppose circulaires les orbites fermées et si l’on désigne par leur rayon quadratique moyen, il est facile de démontrer que

d’où pour la susceptibilité due aux électrons négatifs

Dans le cas de l’eau, dont la constante diamagnétique est la densité des électrons négatifs qui constituent seulement une partie de la molécule est inférieure à l’unité, et probablement très supérieure à rapport de la masse d’un électron négatif à celle de l’atome d’hydrogène. Le rapport est d’ailleurs connu et égal à On peut déduire de là une limite inférieure et une limite supérieure pour le rayon quadratique

résultat parfaitement d’accord avec ce que nous savons sur les grandeurs moléculaires ; on sait par ailleurs que le

  1. J.-J. Thomson, Rapports du Congrès international, t. III, 1900, p. 148.